Mercredi soir, avant ma dernière nuit à Buenos Aires, je suis donc sorti à Porto Madero, et c'était vraiment très sympa. L'endroit est en fait celui des anciens Docks du port, qui ont été réhabilités et transformés en vrai lieu de vie. Il y avait plein de restaurants plus chics qu'en centre ville, de la musique et la température, à 21H, était idéale (celle d'une soirée d'été en France).
A l'heure ou j'écris ce post, je suis dans un car qui m'amène de Buenos Aires vers Cordoba, qui sera l'étape numéro 2 de mon aventure. En ce jeudi, j'ai donc quitté la capitale pour la seconde ville du pays jusqu'à Septembre...
Mais au delà de ce départ, ce jour marque le vrai début de l'aventure ! Désormais, les villes seront moins "européennes", elles seront entièrement nouvelles pour moi, et je me sentirai donc encore plus loin de France. Mais c'est aussi ce sentiment que j'ai hâte de connaître.
Désormais je rallierai toutes mes étapes en bus, car il faut savoir qu'en Amérique du Sud, le bus est vraiment le moyen de locomotion le plus répandu surtout pour les grandes distances. Ils sont climatisés (heureusement parce qu'on crève de chaleur), avec des fauteuils espacés (3 fauteuils seulement dans la largeur) et super confortables (en cuir et moelleux "comme à la maison"). Les compagnies sont super organisées avec deux chauffeurs par car, pour se relayer sur les grandes distances et ne pas perdre de temps. De quoi prendre un café, manger un petit peu, des toilettes, la télévision... Bref, c'est super confortable !
Adios Buenos Aires ! On se revoit bientôt...
Ces 10 premiers jours dans la capitale argentine m'auront donc permis de mieux découvrir ce qu'étaient les auberges de jeunesses pour les "backpackeurs" dont j'avais tant entendu parlé sur les forums de voyageurs, lors de ma préparation. J'aurais pu commencer tranquille, à l'hôtel, en chambre individuelle mais j'ai préféré opter tout de suite pour "una hosteleria" comme on dit ici. Et bien je ne regrette vraiment pas ce choix.
Au final j'ai dormi 10 nuits, et j'ai ainsi pu croiser plein de voyageurs différents. De diverses nationalités, de tous les âges (même si la majorité avait entre 20 et 30 ans), avec des tas de motivations différentes (travail, vacances, études...).
Je ne sais pas encore comment se dérouleront les prochaines étapes dans ce genre d'hébergement et si ce que j'y ai apprécié sera encore là, mais j'ai bon espoir (ci-dessus la salle de petit déjeuner le matin).
Dans le hall, très spacieux, on croisait les voyageurs en partance, ceux qui arrivaient, ceux qui travaillaient leurs cours, ceux qui se détendaient (télévision, lecture etc...), ceux qui se restauraient (il y a une cuisine collective pour se préparer à manger), ceux qui surfaient sur internet... Bref, un vrai lieu de vie, idéal pour échanger des bons plans sur la ville et entamer des conversations sur tous types de sujets.
En fait, s'il y avait beaucoup de brésiliens (la frontière n'étant qu'à 600 kilomètres), j'y ai aussi croisé une canadienne, un espagnol, deux américains, un couple de chinois et "mes premiers compatriotes français". C'était d'ailleurs très sympa de pouvoir s'échanger des conseils dans ma langue (un peu plus de précisions dans les explications qu'en espagnol dont je ne maîtrise pas encore toutes les expressions et encore moins les subtilités).
Il m'est même arrivé de converser avec 2 autres nationalités que la mienne en même temps. Je parlais (ou essayer de le faire du moins) en espagnol à des brésiliens et une chilienne, en français à un compatriote et en anglais à des chinois. Et chacun se débrouillait pour s'exprimer. C'était une joyeuse ambiance ou chacun faisait des efforts pour se comprendre ou personne ne se jugeait. Ça m'a vraiment fait penser à "L'auberge espagnole"un film dont je perçois désormais mieux certains aspects de la vie en communauté.
Ce qui y fait également beaucoup, selon moi, c'est la notion de passage temporaire dans l'établissement. Certains sont là pour plusieurs semaines (souvent les étudiants) mais la majorité des voyageurs ne sont que de passage. Et puis, nous sommes tous loin de notre pays, du coup, ça transforme radicalement les rapports aux autres. Il y a une forme d'esprit de solidarité et d'entraide qui se dégage. Bon, ça c'était pour la première auberge on verra si ce sentiment se confirme par la suite, mais j'ai bon espoir !
Bref j'ai adoré cette expérience !
Le trajet a été long en nombre d'heures (12 !) mais je ne l'ai pas vu passer... Les paysages étaient bien ceux attendus mais à perte de vue... Génial !
Et au bout de la route, je suis bien arrivé à Cordoba, dans la soirée... Avec 1 heure de retard... Mais ce n'était pas grave car pour les prochains mois le temps ne compte plus comme avant !
