Et voilà... Un dernier bus de nuit et je franchirai la frontière séparant le Brésil de l'Uruguay, qui sera le 10ème et dernier pays de mon voyage. Je quitte, non sans regrets, ce pays continent qui m'aura surpris de bout en bout.
Et me voilà à Punta del Este, située sur la côte uruguayenne, et qui sera ma première étape dans ce pays d'à peine un peu plus de 3 millions d'habitants, aux températures nettement plus fraîches qu'au Brésil, et j'ai pu m'en apercevoir dès ma sortie du terminal...
Mon auberge située à deux pas de l'océan, dès le premier jour, j'ai pu bien profiter des plages immenses, pour me promener au grand air ou pour y observer le coucher du soleil à la tombée de la nuit.
Le lendemain, j'enfourchais un vélo et me rendais à Punta Balena en longeant la côte, en espérant pouvoir y observer des cétacés qui passent chaque année en Septembre, au large de ces côtes.
Malheureusement, aucun jet d'eau, aucune queue de mammifère marin à l'horizon... Néanmoins, je pu passer une dernière soirée en commençant à approcher la culture gastronomique du pays dont l'une des spécialités est le "Chivito Uruguayo".
Après Punta del Este, direction Montevideo. Preuve que l'Uruguay est l'anti-thèse du Brésil, ici, la moitié de la population du pays se concentre dans la capitale, et pour m'y rendre, deux heures de bus m'auront suffit.
Depuis, que j'ai franchi la frontière je constate une réelle différence dans le climat, dans les paysages... L'Uruguay, ressemble plus au Sud de la France qu'aux autres pays d'Amérique Latine que j'ai pu traverser. La végétation aussi n'a rien à voir avec des pins maritimes ou même des mimosas.
Pour visiter la capitale donc, rien de tel qu'un City Tour ! Comme j'avais pris pour habitude de le faire dans la première partie de mon voyage, j'ai gagné le centre historique un matin et me suis laissé compter l'histoire du pays et celle de la ville par un guide local au fil d'une marche dans les rues de Montevideo.
Et c'est ainsi que j'ai pu apprendre qu'ici aussi l'histoire du pays fut marquée par l'invasion des espagnols, la dictature et par de nombreuses guerres. Tantôt appartenant au Brésil, tantôt à l'Argentine, La République Orientale de l'Uruguay (de son vrai nom) ne du son indépendance qu'à l'intervention de l'Angleterre dans la conciliation entre les deux grandes nations voisines.
De plus ici le libérateur, héros national de l'indépendance, avait pour nom José Artigas. Une statue géante lui rend d'ailleurs hommage sur la plus grande place du pays.
Mais la vrai particularité ici, c'est que quasiment tout le monde se balade... avec un thermos sous le bras et une "bombicha" pour boire à tout moment, la boisson nationale, le maté !
Même les militaires n'échappaient pas à la tradition locale :-)
Et comme j'avais commencé à le faire trois jours auparavant, j'ai poursuivi ma découverte du patrimoine "culturel" national en gouttant aux spécialités dont les uruguayens sont si fiers... Le vin local "medio & medio" (mélange de vin blanc sec et de champagne), la Grappamiel (alcool fort au gout de miel) et bien entendu le soir à l'asado uruguayen qui diffère de ce lui du voisin argentin par la cuisson au bois et à la découpe de la viande.
Encore 6 jours, et je gagnerai Buenos Aires. Cela en sera alors terminé de cette belle aventure, mais d'ores et déjà je suis comblé de tout ce que j'ai pu voir, découvrir et de toutes les personnes que j'ai pu rencontrées...
