J'avoue, j'avoue... ces derniers temps je me suis laissé envahir par une forme de mélancolie à l'idée de terminer mon voyage. Pourtant il me reste encore plus de 2 semaines, ce qui n'est pas rien quand on compare à des congés classiques. Mais voilà, quand je repense à mon arrivée à Buenos Aires, le 28 Novembre dernier, en 2017 (rien que d'écrire l'année ça me fout le bourdon), je me dis que je n'ai vraiment pas vu le temps passer... A l'époque je priais pour voir les chutes d'Iguaçu qui devaient être la dernière étape incontournable notée sur ma liste des choses "à voir impérativement", ce qui aurait été la preuve que tout s'était "bien passé". Et bien voilà, dimanche dernier l'heure était venue de quitter Rio de Janeiro pour prendre la direction d'Iguaçu, à l'intersection des frontières du Brésil, de l'Argentine et du Paraguay.
J'ai donc embarqué pour 26 heures de bus qui se sont transformées en 27... mais ce n'est pas grave, ce n'est plus grave.. Comme un signe du ciel, ce fût le premier bus dans lequel la climatisation n'était pas trop forte depuis 9 mois...
Un peu nostalgique j'ai regardé défiler les paysages de ce pays qui restera une des très bonnes surprises de mon voyage tant il y avait un écart entre l'idée que je m'en faisais et ce que j'ai pu y découvrir. J'y suis arrivé avec des peurs et je risque fort de le quitter avec des regrets immenses !
Des paysages incroyables, une culture influencée par diverses origines, une population très joyeuse et dansante (malgré la pauvreté d'une grande partie), des villes immenses, certes, mais aussi d'autres à taille humaine, comme ailleurs, comme en France...
Pour voir les chutes d'Iguaçu (orthographe brésilienne), je devais me rendre dans la ville de Foz d'Iguaçu qui sert de base à tous les touristes (et ils sont nombreux), qui désirent voir cette merveille de la nature. Arrivé le lundi dans l'après-midi, je n'ai pas perdu une journée (plus que jamais je garde en tête que les jours de mon aventure sont comptés) pour me rendre sur ce site naturel dès le lendemain matin. A 30 minutes de transport en commun, un site construit pour accueillir un tourisme de masse... Bien organisé, on dirait l'entrée de Disneyland Paris !
J'ai pris (encore) un car qui m'a conduit au début du sentier et là... Le festival des panoramas incroyables à commencé. Dès la première cascade que l'on pouvait apercevoir au loin, les appareil photos mitraillaient !
Et plus on descendait le long du sentier, en suivant la rampe, plus les points de vue étaient spectaculaires ! Pour arriver finalement, à une grande passerelle construite sur le cours d'eau pour permettre aux nombreux visiteurs, de pouvoir admirer les cascades du centre de la rivière.
Au milieu de ce flot ininterrompu, le bruit rajoutait à l'impression de puissance qui se dégageait du lieu !
Quel spectacle incroyable ! Toute cette eau qui se déversait sans discontinuer... Et dire que c'est la "saison basse" !! De toutes parts, ça coule... A droite, à gauche en face... De partout l'eau dévale sous nos pieds. Ce spectacle me semble encore plus démesuré que les chutes de Niagara ! ("L'ensemble des cascades déverse jusqu'à six millions de litres d'eau, soit six mille tonnes par seconde" dixit Wikipédia)
On comprend aisément pourquoi un tel site est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, et c'est tant mieux !
En continuant le long du chemin je pus atteindre un autre et dernier angle de vue du site... Une vision plongeante du haut d'une terrasse aménagée pour permettre aux toujours très nombreux touristes d'immortaliser cet instant.
Demain je traverserai la frontière pour me rendre à Puerto Iguazu (orthographe espagnole) en Argentine, pour y admirer les mêmes chutes mais de l'autre côté.
De ce que la majorité des autres voyageurs m'a dit,ce serait encore plus beau... Mais j'avoue avoir du mal à y croire tellement j'en ai pris plein les yeux aujourd'hui.
Qui vivra verra !
