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Les Chutes d'Iguazu et la "Gorge du Diable" (côté Argentine)

Et bien voilà... J'ai donc traversé la frontière pour me rendre en Argentine pour pouvoir y contempler les chutes d'Iguazu (orthographe hispanique) de l'autre côté de la rive. Dès le passage de la frontière certains indices me projetaient 9 mois en arrière, quand mon périple ne faisait que commencer...


Les drapeaux certes, mais aussi les "bombichas" individuelles pour boire le maté, les "empanadas" au menu de tous les restaurants ou encore les plaques d'immatriculation aux couleurs de l'Argentine... Que le temps passe vite ! C'était en décembre dernier et j'ai l'impression que c'était hier.


Je suis donc arrivé à Puerto Iguazu, la ville argentine la mieux située pour aller visiter les célèbres "cataratas de Iguazu". A deux pas de mon auberge, je pouvais déjà bénéficier d'un panorama pour le moins original : voir les 3 pays séparés par la rivière Iguazu.


A gauche le Paraguay, à droite le Brésil et à mes pieds l'Argentine !


Dès le lendemain de mon arrivée je partais donc pour cette réserve naturelle avec l'impatience d'un enfant qui se rend dans un parc d’attractions pour la première fois. Je savais que le spectacle allait être grandiose.


Deux bus plus tard, j'achetais mon sésame et m'étonnais de certaines mises en garde... J'avais connu les panneaux "attention aux requins", "attention aux serpents" mais pas encore "attention aux jaguars" :-)


Dès l'entrée du parc, mes copains les coatis, toujours aussi peu farouches étaient à l'affût du moindre sandwich oublié sur un coin de table.


Très rapidement, le chemin bien balisé nous laissait entrevoir de loin les petites merveilles... Des chutes d'eau tout le long de la frontière argentine !



Et plus on se rapprochait, plus la merveille se dévoilait, pour arriver à un premier point d'observation bondé de visiteurs et pour cause...


Tous mes sens étaient sollicités... La vue bien entendu, mais également l’ouïe du fait du vacarme de toute cette eau qui se déverse en non-stop ou encore le toucher, avec la sensation des gouttes sur la peau. Même l'odeur du lieu était particulière !


Puis, place aux chutes dites des "las dos hermanas", "les deux sœurs". Ça reste de l'eau qui tombe et pourtant c'est un spectacle différent.


Après avoir fait la partie inférieure du site et tandis que les hélicoptères de touristes fortunés tournent en boucle dans le ciel, je me rends à la seconde étape du parc : la partie supérieure. Certes moins spectaculaire que la précédente, en progressant sur des passerelles sur la partie haute, elle permet néanmoins d'avoir un point de vue différent...


A plusieurs centaines de mètres de distance on ressent la puissance de ce phénomène de la nature ! Un volume d'eau incroyable que le lit de la rivière semble avoir des difficultés à contenir... Et pourtant, c'est la "saison basse" ! A ce moment là, je n'ose imaginer ce que ce doit être en Juin quand le flot est à son maximum. Et Wikipédia m'en apprend encore un peu plus : " A l’origine de cet endroit extraordinaire, une faille géologique dans le lit du Río Paraná qui, il y a 200.000 ans, a donné vie à une cascade vertigineuse, la "Garganta del Diablo, la Gorge du diable. Et sur le lit du Río Iguazú, deux grands arcs de 2.700 m se sont formés, formant quelques 300 chutes d’eau. Le tout, niché au cœur de la forêt amazonienne, forme un spectacle naturel à couper le souffle"


Après avoir vu les parties inférieure et supérieure du parc, il me restait à terminer par le meilleur... Sur les conseils de Pablo, le propriétaire de mon auberge, j'avais bien pris soin de choisir l'ordre des sites du parc à voir.


Préférant opter pour la marche à la différence de la quasi totalité des autres touristes, j'ai laissé de côté le petit train et ai décidé de longer la voie ferrée jusqu'à destination... En marchant, on voit plus de choses c'est sûr, et puis l'effort fait partie du jeu, on apprécie mieux la récompense.


Donc comme avec une glace trois parfums, je me suis gardé le meilleur pour la fin ! La "Garganta del diablo", littéralement la "gorge du diable"... encore une ! C'est vrai que cette image est très appréciée en Amérique du sud, mais cette fois, elle n'allait jamais aussi bien porter son nom.


Au bout d'une longue passerelle, elle était là, la merveille !


Et plus j'approche mieux je la vois, plus je l'entends, plus je la ressens !


"C'est comme si elle vous avalait", voilà ce que j'avais pu lire sur internet ! Et bien, c'est exactement cette sensation que l'on éprouve !





Au loin, la passerelle côté Brésil semble minuscule dans ce décor de gigantisme !


J'ai été totalement hypnotisé par ce lieu... J'y ai passé une heure, simplement à observer le spectacle ! Moi qui pensais avoir vu des chutes d'eau en Equateur, au Panama ou encore au Costa-Rica... Il faudrait inventer un nouveau mot tellement ça n'a rien à voir !


Encore quelques photos et vidéos pour immortaliser l'instant...


J'ai eu énormément de mal à quitter le site, mais je m'y suis résolu... Un dernier regard derrière moi et j'ai pris la passerelle en sens inverse.


Un dernier coucher de soleil sur Puerto Iguazu...


Aujourd'hui, c'est jeudi et il pleut à Puerto Iguaçu. Triste temps pour dire "adios" à ce lieu extraordinaire qui restera, à coup sûr, parmi les 3 plus impressionnants de tout mon voyage. Je retourne au Brésil, à Foz de Iguaçu pour y prendre un bus qui me conduira sur la côte. En effet, ayant ré-étudié mon parcours, je me suis décidé à revenir au pays qui m'a créé tant d'émotions.


Du terminal brésilien, ce soir, je prendrai un bus de nuit pour Florianopolis sur la côte... Je ne veux pas quitter le Brésil trop vite. Il me restera ensuite 2 petites semaines pour longer l'Atlantique et visiter le littoral de mon dernier pays, l'Uruguay.



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