Mes dernières journées à Montévidéo furent simples: j'ai continué à visiter la ville, notamment la partie bord de mer que je n'avais pas vue.
Au final, l'Uruguay m'aura énormément rappelé la France par ses paysages, sa culture et son fonctionnement (laïcité et administrations). Ce pays de seulement 3 millions d'habitants (4 à 5 fois moins que des villes comme Rio ou Medelin), qui compte plus de "têtes de bétail" que d'habitants et qui est enclavé entre deux territoires immenses l'Argentine et le Brésil, m'aura tout de même séduit.
Certes par son patrimoine gastronomique (les uruguayens mangent deux fois plus de viande que les argentins), mais également et surtout par ses traditions biens ancrées dans la Société... Par exemple la coutume nationale consistant à boire du maté tout au long de la journée (ici tout le monde se balade avec un thermos sous le bras) et on trouve un peu partout, des distributeurs... d'eau chaude !
J'ai donc pris la direction de Colonia del Sacramento, dans ce qui aura été mon dernier bus, non sans une certaine nostalgie... Pendant quasiment dix mois je me suis baladé en Amérique du Sud via ce mode de transport super commun mais très confortable même pour les (très) longues distances... Une dernière photo du terminal de Montévidéo, et j'embarque !
J'allais oublier, mais cela aura été dans mon auberge de Montevideo que je me serai séparé de mes deux complices les plus fidèles depuis le départ de Buenos Aires, le 28 Novembre 2017... Celles qui m'auront suivi partout... Qui auront certes été rafistolées et recousues... Je parle bien entendu de mes deux chaussures de marche !
Et c'est ainsi que deux heures plus tard je débarque à Colonia del Sacramento (de son nom complet) située à l'embouchure du fleuve Rio de la Plata, faisant office de frontière naturelle avec l'Argentine.
Au cours de son histoire, cette petite ville, qui est aussi la plus vieille de tout l'Uruguay, fut l'objet de nombreux conflits entre espagnols et portugais du fait de son emplacement stratégique.
J'ai donc pu déambuler dans les petites ruelles pavées en longeant le bord de mer...
... en ne manquant pas de noter les nombreuses références à la culture du pays. A commencer par la "paternité" du tango, que l'Uruguay se dispute avec son voisin argentin (tout comme l'asado d'ailleurs), et du plus célèbre de ses ambassadeurs, Carlos Gardel.
Pour terminer ma dernière soirée en Uruguay, j'ai refait un tour de nuit dans cette jolie petite ville qui sera en fin de compte, la dernière avant la ligne d'arrivée.
Dans moins de deux heures, je prendrai un ferry pour traverser l'estuaire du Rio de la Plata, et me rendre à Buenos Aires, que je retrouverai après l'avoir quittée à la fin de l'année... 2017.
Quasiment 10 mois se sont écoulés.
L'heure du bilan approche...
