Et bien voilà... Le désert des Lençois, les petits villages de Pipa et Jericoacoara, la Chapada Diamantina, les chutes d'Iguaçu sans oublier la descente de l'Amazone et la découverte de Rio, cela fait deux mois que je parcours un pays qui me faisait, je dois l'avouer un peu peur avant de commencer mon voyage. Peut-être dû à son immensité, à son côté encore sauvage ou surtout aux images préconçues qu'on nous envoie via les médias, j'en avais une plutôt mauvaise impression. Aujourd'hui, je sais que tout ça est faux et ne reflète pas l'essentiel du Brésil.
Certes les grandes métropoles sont un peu plus "craignos", mais pour le reste le pays regorge de richesses. Cela restera celui où j'aurai passé le plus de temps (plus de 2 mois), et je ne le regrette vraiment pas. Après les chutes d'Iguaçu j'ai donc poursuivi mon chemin en direction du Sud et de la côte. Direction Florianopolis, sur l'île très touristique en saison de Santa Catarina. Mais en Septembre, c'est le début de la saison froide.
A peine arrivé, c'est un temps maussade et une fine pluie qui m’accueillaient au terminal de bus de l'île. Ça sent la fin de l'aventure...
Dès le lendemain de mon arrivée, sur les conseils de mon auberge et malgré l'absence de soleil je me suis décidé à partir faire le tour du Morro do Aranhas. Il paraît que la vue en vaut la peine.
Un premier coup d’œil à la baie car il paraît que c'est la saison des baleines et qu'il n'est pas rare d'en voir du bord.
Je commence à marcher en profitant de paysages de dunes et de forêts et tout ça en bordure de l'Océan.
Je longe la mer sous un léger crachin et ça me fait drôle de me dire qu'une semaine auparavant j'étais à Rio de Janeiro, sous un grand soleil avec des plages de rêve. Certes ce paysage vaut le détour, mais il ne ressemble pas du tout à l'image d'Epinal que l'on se fait du Brésil. Je crapahute sur les rochers glissants pour atteindre le début d'un semblant de petit sentier boueux afin de continuer la "caminata"...
Le panorama de la baie est splendide et j'ai beau guetter, je ne vois pas trace à l'horizon d'un jet d'eau ou d'une queue de cétacé. Tant pis, ce spectacle est suffisant.
Le remous des vagues qui viennent s'écraser sur les rochers alors qu'il n'y a pas de vent, me laisse imaginer ce que ce doit être par gros temps !
Je continue le sentier en faisant bien attention à ne pas glisser et gagne la plage des "Ingles" qui fait la célébrité de Florianopolis.
Le lendemain matin, j'ai quitté cette dernière étape brésilienne en direction de l'Uruguay qui sera le 10ème et dernier pays que j'aurai eu la chance de traverser. Il ne me reste malheureusement plus que 2 semaines à y consacrer, et après je rentrerai en France. La nostalgie ressentie ces derniers temps commence peu à peu à laisser la place à la satisfaction d'avoir réalisé mon rêve. Le 15 Septembre prochain je décollerai de Buenos Aires pour retrouver ma famille, mes amis et la France. Ce sera l'heure du bilan mais déjà je suis pleinement et profondément heureux de cette expérience de 10 mois.
