Et voilà ! J'ai quitté l'Equateur, où j'ai passé de très bonnes semaines au vert entre forêt tropicale, grandes villes et volcans ! J'avais lu sur internet et entendu de la part d'autres voyageurs de nombreux témoignages relatant le fait que le passage de la frontière avec la Colombie était particulièrement long... Au final, de bus en taxi, en passant par des "colectivos" (camionnettes de 10 personnes), il ne m'aura fallu en tout et pour tout que 45 minutes !! Quelle chance, moi qui pensait passer toute une journée à faire la queue...
Une fois arrivé à San Juan de Pasto, je n'ai pas été déçu par mon auberge... La plus belle depuis le début de mon voyage peut-être ! Et surtout, le couple franco-colombien qui la tenait était super sympa... Le lendemain de mon arrivée je suis aller faire le marché avec Monica, et le soir même Anthony, me donnait toutes les informations pour la suite de mon parcours en me conseillant en plus des "incontournables".
Parmi les recommandations, figurait le lac de Telpiz situé à quasi 3600 mètres d'altitude dans une réserve protégée. Pour y accéder, il m'aura fallu un guide (pour éviter de me perdre) et surtout de bonnes jambes car même si j'ai connu des marches plus longues que les 4 heures nécessaires, celle là aura été particulièrement difficile. D'une part du fait du dénivelé, mais surtout du fait de la météo (exécrable) et de la boue qui auront rendu l'ascension particulièrement pénible. Heureusement, comme toujours j'ai pu trouver ma récompense à l'arrivée et le retour fut un peu plus simple car mon guide nous aura trouvé des alternatives au chemin de boue en coupant à travers champs...
(ci-dessous un champs de patates que nous avons traversé !)
Modifier mon itinéraire au fil de mon périple est devenu une habitude. Désormais je n'hésite plus à changer complètement mes plans au gré de ce que j'entends ou de ce que l'on me conseille. Et c'est comme ça, que j'ai décidé de passer par Mocoa, à 6 heures de route le long d'un chemin de terre qui était aussi joli qu'impressionnant. A certains endroits, un seul véhicule passait et il n'était pas rare d'y croiser des poids lourds (sans parler du brouillard qui aura fait son apparition sur la fin du trajet)!
Mon auberge, perdue sur ses hauteurs, était sans fenêtre et sans électricité, c'est dire si les lieux étaient retirés du monde et s'ils étaient paisibles... Un peu plus de deux jours passés coupé de la civilisation en pleine forêt (début de l'Amazonie colombienne). En fait, la vraie attraction de ce lieu, baptisé "la fin du monde", était sa cascade... Ou plutôt ses cascades ! Le soir même je me couchais juste après le soleil (vers 20h30) pour me réveiller à l'aube et attaquer la marche avec une allemande rencontrée sur le chemin. La balade fut assez corsée mais courte et agrémentée de baignades dans les cascades ! Deux heures après notre départ de l'auberge, nous atteignions les chutes d'eau et comprenions pourquoi l'endroit était surnommé "la fin du monde" !
(interdiction de se tenir debout au-delà de la ligne !)