Je viens de passer 3 jours à Medellín, ex-capitale mondiale du crime, ancien fief de Pablo Escobar, et je dois dire que paradoxalement j'ai beaucoup aimé. Paradoxalement, car cette ville de quasiment 4 millions d'habitants, n'est pas particulièrement belle en soi, mais elle est chargée d'Histoire. Forcément quand on évoque ce nom on l'associe automatiquement à l'extrême violence qui y régnait dans les années 80'. Et pour cause, à l'époque, c'était la plaque tournante du trafic de drogue vers les USA et accessoirement ville la plus dangereuse du monde !
Mais aujourd'hui, cette mauvaise réputation est plus exploitée par les agences touristiques et seules quelques personnes dans les quartiers les plus défavorisées, voient encore Pablo Escobar, comme un robin des bois moderne. Mon premier City tour de Medellín, je l'ai effectué dans "la comuna 13", quartier de la ville autrefois le plus dangereux et qui porte aujourd'hui l'image du renouveau. Ce renouveau est symbolisé entre autre par de nombreuses fresques peintes sur les murs qui racontent la transition vers la paix (dixit notre guide).
Cependant, après cette première visite guidée, je dois avouer être resté un peu sur ma faim, déçu de ne pas en avoir appris plus sur la seconde plus grande ville du pays. Du coup, le lendemain je me suis décidé à en faire un second, dans le centre historique. Un petit coup de métro (super propre) et 3 heures de marche après... Mes attentes étaient comblées !
(ci-dessous, statue de Bolivar, libérateur de la Colombie, du Vénézuela, de l'Equateur et du Pérou)
D'autant que Medellín, est tout de même LA ville d'un sculpteur connu dans le monde entier: Fernanddo Botero. D'ailleurs nombreuses de ses œuvres décoraient les rues du centre.
L'après midi, j'ai "profité" du temps nuageux pour visiter le musée de la mémoire de la ville ainsi que le jardin botanique.
D'une manière générale, j'ai très bien senti au cours de ces quelques journées passées à Medellín, que l'héritage des années Escobar était encore lourd à porter et que les guides touristiques, tout comme les habitants, faisaient tout pour changer l'image négative de leur ville.
Mais outre tout ceci, j'ai eu la chance de pouvoir assister à un match de football de 1ère division du championnat colombien. Mon auberge étant située à deux pas du stade, le samedi soir je me suis dirigé vers l'enceinte d'une des deux équipes de la ville, le Déportivo Independiente. Depuis le premier jour de mon périple, l'idée d'assister à un match en Amérique du Sud me faisait un peu peur... La ferveur des supporters de football étant connue pour y être un peu excessive ! Mais après m'être renseigné sur un bon emplacement dans le stade, j'ai pu assister à la victoire du club local et le spectacle fut également dans les tribunes avec des airs de carnaval tout au long de la partie.
Enfin, hier, je me suis rendu à Guatapé, ville dont beaucoup d'autres voyageurs m'avaient parlé, auparavant. Malheureusement, je ne sais pas si c'est la météo pluvieuse, ou le nombre de visiteurs sur place mais j'ai n'ai pas particulièrement apprécié l'excursion... Dommage car je pense que j'aurais mieux profité sous le soleil et un jour de semaine, sans la foule de locaux. Une fois gravies les 668 marches, j'ai cependant pu admirer du sommet de ce rocher gigantesque, un joli panorama...
Par la suite, j'aurais voulu passer plus de temps dans les ruelles du petit village dont le charme était certain, mais la pluie m'en a dissuadé !
Aujourd'hui, en fin de journée, pour la première fois depuis Buenos Aires, je prendrai l'avion. Les vols internes n'étant vraiment pas chers, je devrais m'éviter les 17 heures de bus pour gagner Carthagène. Car la prochaine étape de mon voyage m'amènera au nord de la Colombie, sur la côte caribéenne où le climat est excessivement plus chaud !